Le plastique fait partie des matériaux simples, de la vie courante, sans valeur esthétique. Il m'intéressait d'accaparer l'oeil et la curiosité de chacun.

Le travail présenté est fait de sacs plastiques de grandes surfaces. Tissés séparément (1m2 par magasin) il se dégage une ambiance et un rythme, dus aux couleurs et aux sigles, qui se découvrent au fur et à mesure de la réalisation. C'est ce rythme coloré, ce côté surprise à peine maîtrisé qui m'étonne et suscite mon intérêt.

Depuis plusieurs années mon regard de créateur textile s'est porté vers des matériaux de notre époque, de notre quotidien.

L'emballage, le détournement de l'objet, la matière banale de notre société de consommation ont été, par le hasard et la curiosité, des éléments importants de ma démarche.

Ce tissage de petit format est extrêmement ludique et la variété de la nature des papiers et de leurs couleurs offrent au regard des effets joyeux. Chaque mini correspond à un paquet de bonbons.  Les extrémités restent libres pour mettre en évidence le graphisme et suggérer "la sucrerie"

 La communication de nos jours est partout grâce aux moyens technologiques. Mais la communication entre les êtres est plus complexe. J'avais besoin de gérer mon propre langage. J'ai donc récupéré des fils de câbles téléphoniques que j'ai démontés, découpés, et restructurés pour former mon réseau de communication.

Ce fil conducteur interpelle par sa matière, sa forme et son rythme coloré. Ce matériau joue avec le temps : son temps d'existence, son temps présent et son temps de  devenir.

 A partir de papiers votifs rapportés du Vietnam, déclinaison textile à partir de ces couleurs : or et rouge. Travail sur la symbolique des couleurs et sur le culte des ancêtres.

 Tacou nom local pour définir une petite pièce de bois taillée par les paysans-montagnards de Puy-Saint-Vincent dans les Hautes-Alpes.

Ces tacous servaient pour bloquer les cordes de chanvre ; les cordes emprisonnaient le foin rassemblé dans de larges tissus ou "trousses". Le foin était ainsi redescendu jusqu'au village.
La mise en valeur de ce patrimoine, de ce savoir-faire, de ce petit objet banal de la vie quotidienne a été au coeur de ma démarche artistique. Chaque tacou est différent, avec ou non une corde, gravé avec initiales ou pas ; j'ai ainsi travaillé sur la mise en évidence de chaque pièce.

J'ai tissé du chanvre, du lin et de la toile pour rester dans cet esprit rustique et naturel.

Chaque composition est unique d'où j'espère, se dégagent la force et l'histoire de ces tacous.

 Ensemble de 22 pièces de 75cm/30cm présentées au mur ou dans l'espace en fonction des lieux d'exposition.
Chaque pièce est tissée avec du drap teint dans une harmonie de bleus. Des dessins naïfs ou des tâches colorées, peints à l'acrylique sur le tissu, feront vivre certains espaces bleus.Des petits rouleaux de tissus imagés accompagnés de textes roumains  accentuent le propos. A lire comme un livre sur la vie.

L'inspiration de ce thème a été provoquée par la visite de Sàpînta cimetière roumain.

Création d'un univers.

Reflet d'une impression ancrée dans la mémoire.

Lieu fort de symbole : le blanc et le noir.

Dualité naturelle : bien et mal - jour et nuit - ying et yang - vie et mort.

L'un évoque l'ascension de la vie de l'esprit, l'autre la décomposition-germination sur laquelle se fonde la vie.

Le blanc est comme un miroir qui réfléchit l'univers, sa vibration nous renvoie à nous-mêmes.
Tout comme l'hiver appelle le printemps, le noir évoque la promesse d'une vie renouvelée.

Vestes déconstruites,  découpées puis transformées en ajoutant d'autres matières : tissus, papiers, matières végétales, plastiques etc.La veste primitive est métamorphosée en objet d'art textile.

Invitation d'un graveur et d'un littérateur à enrichir la présentation de ces  vestes  : Mireille Marchal et Jacques Adit.

Rassemblés en  18 triptyques, textiles, eaux-fortes, calligrammes se répondent et s'entrecroisent en offrant un ensemble de correspondances formelles et signifiantes. 

Travail lié à la récupération,  à la mémoire,au  détournement…

Suite au travail sur les vestes (maniVeste), les cravates  ont subi le même sort,

elles ont été démontées, découpées et tissées.

Leurs graphismes ont disparu pour laisser place à une harmonie de couleurs.